Destin #18 – Fernand Marche

Vue globale Fernand Marche

« Une main dressée en l’air avec un pli froissé entre ses doigts. »
Fernand Marche

C’est ce qui a attiré le regard du coureur, ruisselant de sueur, le souffle maintes fois coupé par les explosions tout autour de lui. Il finit par le reconnaitre.
C’est le pauvre Marche qui a fini sa course là, en ce mardi 1er août 1916, au bord de cette piste slalomant entre les trous d’obus.
Marche devait porter un message au colonel dont le poste de commandement est installé à quelques centaines de mètres de l’ouvrage de Thiaumont sur lequel s’accrochent les Allemands depuis plus de cinq semaines…

Il y avait 1800 mètres à parcourir à découvert depuis les carrières de Bras-sur-Meuse, sans relai, sans pause possible, au milieu des détonations, des cadavres, des débris de toutes sortes… L’ordre devait arriver le plus rapidement possible. Marche s’était porté volontaire comme dix autres de ses camarades. Le lieutenant l’avait choisi car il paraissait être, à ses yeux, le plus expérimenté. Il s’était alors jeté de tout son corps dans cette course folle au beau milieu de l’enfer de Verdun.

Mais des éclats d’obus avaient fini par l’atteindre. Conscient de l’importance de sa mission, il avait eu la force avant d’expirer d’adosser son bras à un quelconque obstacle afin de rendre visible le précieux message.
Et par-delà la mort, il s’était fait comprendre… Le coureur saisit le pli maculé de sang et réussit à atteindre le poste du colonel Lebaud.

Ému par le récit de cette rencontre, Lebaud se promet alors, s’il en revenait, d’ériger un monument en souvenir de ce héros.
Quant à Fernand Marche, il repose à quelques centaines de mettre de sa dernière course, au milieu de milliers de camarades, dans la tombe n°6649 de la nécropole de Fleury-devant-Douaumont.

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