Session n°3. Webinaire – Les fortifications en Europe des années 1870 à 1918

Mercredi 24 mars – 14h30 à 17h (2h30)
Programme détaillé de la session n°3

Intérieur d'une des caponnières simples du fort de Souville. Photographie, s.d. © J.L Kaluzko

Intérieur d’une des caponnières simples du fort de Souville. Photographie, s.d. © J.L Kaluzko

Présentation du programme

14h30-14h45 : Présentation du programme et des intervenants de la session, avec François Cochet

François Cochet, agrégé et docteur en histoire, longtemps Professeur des universités à l’Université de Metz puis de Lorraine-Metz, est spécialiste de l’expérience combattante de 1870 à nos jours, de la captivité de guerre, et de la mémoire des guerres. Il a développé un master « Politique et Conflits » à l’Université de Metz. Il est l’auteur de nombreux ouvrages de références sur la Grande Guerre. Parmi les derniers : Français en guerres, de 1870 à nos jours (Paris, Perrin, 2017), Histoire de l’armée française, 1914-1918 (avec Remy Porte, Paris, Tallandier, 2017) ou 1914-1918 : Fin d’un monde, début d’un siècle (Paris, Perrin, 2014 et édition de poche « Tempus », 2017). Aujourd’hui Professeur émérite de l’Université de Lorraine-Metz, ses activités de recherche l’ont conduit à participer à de nombreux projets muséographiques. Il fut membre du Conseil scientifique national de la Mission du centenaire de la Grande Guerre entre 2014 et 2018 et il a succédé à Antoine Prost à la présidence du Conseil d’orientation scientifique de l’EPCC Mémorial de Verdun-Champ de bataille en 2019.

La fortification victorieuse

14h45-16h15 : La fortification victorieuse : l’ouvrage de Froideterre dans la bataille décisive du 23 juin 1916 et le fort de Souville face à la dernière grande offensive allemande à Verdun (11-12 juillet 1916), avec Nicolas Czubak

Du champ de bataille de Verdun, on ne retient généralement, en ce qui concerne les fortifications, que les noms des forts de Douaumont et de Vaux. Pourtant d’autres ouvrages fortifiés se sont retrouvés au cœur de la lutte, notamment à des moments clés de la bataille de 1916. C’est le cas de l’ouvrage de Froideterre et du fort de Souville atteints par l’armée allemande respectivement les 23 juin et 12 juillet 1916, dans le cadre des deux dernières grandes offensives menées par les troupes de Guillaume II sur le front de Verdun.

Lors de cette visioconférence, Nicolas Czubak  fera une présentation de ces deux fortifications à la configuration très différente. Il abordera, tout d’abord, leur fonction au sein de la place fortifiée de Verdun avant la guerre, puis leur rôle dans la bataille, notamment lors des journées cruciales de juin et de juillet 1916.


Nicolas Czubak © Droits réservésNicolas Czubak, est enseignant d’histoire-géographie, responsable du Service éducatif du Mémorial de Verdun, et membre du Conseil d’orientation scientifique de l’EPCC Mémorial de Verdun – Champ de bataille. Membre de plusieurs associations mettant en valeur l’histoire et le patrimoine de la Grande Guerre et guide-conférencier sur plusieurs sites de la Première Guerre mondiale, il est l’auteur d’une série d’ouvrages portant sur la Grande Guerre dont Bis zum Ende, Jusqu’au bout. Août-septembre 1914 : la Lorraine bascule dans la guerre, Éditions Serpenoise, 2013 (ouvrage co-écrit avec Kévin Goeuriot) (Prix Sergent Maginot en 2014), Les Éparges – Die Combres-Höhe (1914-1918), Français et Allemands face à face sur les Hauts de Meuse, Dacres éditions, 2014 (ouvrage co-écrit avec Pascal Lejeune) (Sélection Bourse Histoire Prix Erckmann-Chatrian en 2015), La guerre aux portes de saint-Mihiel – Fort du Camp des Romains – Fort de Liouville – Forêt d’Apremont, Ysec.

Conclusion

16h15-17h : Conclusion et ouverture – La naissance d’un nouveau système fortifié durant l’entre-deux-guerres, avec François Cochet

La défense des intervalles entre les ouvrages fortifiés, la sophistication des moyens de défense, éloignés ou rapprochés, la montée en puissance du recours à l’électricité, aux moyens de filtration de l’air, comme dans la ligne Maginot, sont autant de progrès substantiels des systèmes défensifs permanents dans les années qui précèdent la Deuxième Guerre mondiale.  Car la fortification est à la mode et les Français ne sont pas les seuls à en édifier. Le Westwall allemand répond à la ligne Maginot, avec des procédés de fortification plus légers. Les Français construisent aussi la ligne Mareth pour protéger la Tunisie d’une éventuelle attaque italienne en provenance de Libye. Les Tchécoslovaques construisent la remarquable ligne Benès et les Allemands vont fortifier, durant la Deuxième Guerre mondiale, tout le littoral français  avec le « mur de l’Atlantique ». De la même manière, ils construisent la ligne Gustav au centre de l’Italie, avec des moyens plus légers au moment où l’Italie change de camp et rejoint celui des Alliés.

Il n’est donc pas question que l’idée de fortification soit obsolète dans l’entre-deux-guerres et l’on peut même avancer que contrairement à ce qu’avance une légende tenace, la ligne Maginot n’a pas été inutile, mais a bien obligé les Allemands à attaquer en Belgique, comme le souhaitaient les stratèges français.

GRATUIT

Programme complet du webinaire et réservations obligatoires via ce lien : Webinaire – Les fortifications en Europe des années 1870 à 1918


Avec le soutien de la Fondation de Verdun

Fondation du Souvenir de Verdun