La Lorraine a été le témoin lors de la Première Guerre mondiale des progrès réalisés par l’aviation durant le conflit. Des reconnaissances et des bombardements sporadiques de l’été 1914 aux opérations de suprématie de l’automne 1918, en passant par la première bataille aérienne de l’Histoire en 1916, la montée en puissance de l’arme aérienne fait partie intégrante de l’histoire de la guerre sur le front de Verdun.
Aviateurs français, allemands puis, à partir de 1918, américains, ont accompli leurs missions de reconnaissance, de bombardement et de chasse dans des conditions souvent difficiles. De nombreux pilotes, observateurs et mitrailleurs seront abattus ou victimes d’accidents durant les quatre années du conflit.
Plein tarif : 10€ | Tarif réduit * : 5€
Gratuit pour les adhérents, les -8 ans
Participation uniquement aux conférences de Nicolas Czubak et Jean-François Nicloux : gratuit pour tous
*Jeunes de 8 à 18 ans, étudiants, enseignants, militaires, demandeurs d’emploi.
Avec Nicolas Czubak, historien et responsable du Service « Histoire & Médiation » au Mémorial de Verdun et Jean-François Nicloux, auteur de Sentinelles du ciel (Éditions Pierre de Taillac, 2021)
Nicolas Czubak, est enseignant d’histoire-géographie, responsable du Service éducatif du Mémorial de Verdun, et membre du Conseil d’orientation scientifique de l’EPCC Mémorial de Verdun – Champ de bataille. Membre de plusieurs associations mettant en valeur l’histoire et le patrimoine de la Grande Guerre et guide-conférencier sur plusieurs sites de la Première Guerre mondiale, il est l’auteur d’une série d’ouvrages portant sur la Grande Guerre dont Bis zum Ende, Jusqu’au bout. Août-septembre 1914 : la Lorraine bascule dans la guerre (avec Kévin Goeuriot, Éditions Serpenoise, 2013, Prix Sergent Maginot en 2014), Les Éparges – Die Combres-Höhe (1914-1918), Français et Allemands face à face sur les Hauts de Meuse (avec Pascal Lejeune, Dacres éditions, 2014, Sélection Bourse Histoire Prix Erckmann-Chatrian en 2015), La mort dans les taillis, Alain-Fournier, Genevoix et Jünger à la Tranchée de Calonne, (Ysec éditions, 2020).
Originaire de Lorraine, Jean François Nicloux a suivi une carrière d’officier de l’armée de terre. Il sort de Saint-Cyr en 1967 et débute dans l’Arme Blindée Cavalerie. Ayant suivi le stage de pilote d’hélicoptère, il est affecté dans l’ALAT et devient successivement pilote, chef de patrouille, commandant d’escadrille. Après des séjours en états-majors et à l’École Supérieure de Guerre, il commande le 7ème Régiment d’Hélicoptères de Combat à Nancy. A l’issue, il est affecté à l’État-major de l’armée de terre puis à la Délégation Générale pour l’Armement. Colonel honoraire, il se retire à Saumur et sert plusieurs années comme administrateur puis président de l’association des Amis des musées des Blindés et de la Cavalerie. Il se consacre également à la rédaction d’ouvrages d’histoire militaire. Les premiers relatent l’épopée du 29ème BCP durant la guerre 1918-1918 puis Sentinelles du ciel (Éditions Pierre de Taillac, 2021), traite de l’aventure des aérostiers.
PROGRAMME
L’aviation est l’arme qui a connu l’évolution la plus spectaculaire durant la Première Guerre mondiale. En effet, lorsqu’en 1914, les armées partent en campagne, pour une durée courte pense-t-on, le rôle de l’aviation paraît anecdotique. Les frêles biplans et monoplans survolent à une petite centaine de kilomètres par heure les longues colonnes de l’Europe en guerre tentant de renseigner les états-majors, parfois incrédules, et larguant un peu au hasard toutes sortes de projectiles plus ou moins improvisés.
Quatre ans plus tard, ce sont de lourds bombardiers bimoteurs emportant chacun près d’une tonne de bombes qui vont déverser la mort, à des fins de terreur, dans des villes parfois éloignées de plusieurs centaines de kilomètres du front.
La Lorraine, notamment sur le front de Verdun, a été le théâtre, durant ce terrible conflit, de nombreuses innovations techniques, technologiques et organisationnelles qui seront abordées lors de cette intervention.
À la fin du XVIIIe siècle, l’invention des frères Montgolfier, permet à l’homme de s’élever dans les airs. La Convention imagine alors une arme révolutionnaire, permettant l’observation d’un adversaire au-delà des contacts. Ainsi commence la conquête du ciel, avec l’emploi de ballons dès la Révolution, puis durant la guerre de Sécession, et celle de 1870. Au début de la Première Guerre mondiale, l’aérostation française est inexistante mais grâce à la pugnacité de certains aérostiers celle-ci se développe très rapidement. En février 1916 à Verdun, 4 compagnies d’aérostiers renseignent l’artillerie pour arrêter l’avance allemande. Au fur et à mesure leur nombre augmente et un ballon est adapté à chaque division d’infanterie. Ainsi la totalité du front est sous la surveillance des aérostiers. La qualité de leurs observations comme celles du sous-lieutenant Tourtay permettra au commandement de suivre la progression des unités françaises comme de s’opposer aux attaques allemandes. Des tirs massifs de l’artillerie dont bénéficie l’infanterie sont déclenchés et réglés. Au cours de cette bataille, vont être employés les premiers parachutes pour sauver les aérostiers attaqués par l’aviation allemande. C’est aussi à cette période que les premiers avions français équipés de fusées s’attaqueront aux ballons allemands sur le front de Verdun. En septembre 1918, les aviateurs américains s’illustreront dans cette zone et parmi eux Frank Luke détruira 14 ballons et 7 avions en neuf jours de combat. Au dessus des combats terrestres, le ciel de Verdun est aussi un champ de bataille où s’affrontent ballons et avions.
Prévoir des chaussures de marche et des vêtements adaptés à l'extérieur.