Spectacle/Concert

Noël au front

  • Date
  • Durée
    1h
Loin du clocher natal, la nuit de Noël 1914 des milliers de soldats chrétiens, en prière dans la tranchée, semblaient entendre la douce voix des anges, qui venait en cette nuit de mystère, leur apporter l'espoir et la sérénité ! J.R. Quignard.

La célébration de Noël durant la Première Guerre Mondiale a permis une parenthèse dont le contraste avec la violence du conflit n’est pas à démontrer. Deux répertoires distincts se rattachent à cette fête : d’une part, les œuvres que les soldats ont pu interpréter à cette occasion, puisant dans les nombreuses pages écrites pour cette occasion dans les siècles précédents, sans oublier les chants pour le service liturgique ; d’autre part, les compositions inspirées par Noël entre 1914 et 1918, dont certaines vont jusqu’à décrire, argument à l'appui, la trêve qu’a pu représenter cette fête.

Le programme permettra d’entendre des œuvres principalement allemandes, anglaises et françaises pour chant, alto et harmonium. Ce dernier, présent sur le front car transportable, sera un rare « orgue-célesta » de Mustel, instrument raffiné dont les sons cristallins permettront une évocation parfaite de Noël.

Ensemble Double Expression Si l’importance croissante de l’expression a conditionné la facture instrumentale et donné naissance au piano, l’absence de contrôle des dynamiques une fois les sons émis a obligé les facteurs à imaginer un autre instrument : l’orgue expressif ou harmonium. Instrument de salon dès sa conception, il fut également associé au piano avec lequel il représente les couleurs les plus spécifiques de leur époque. Différents brevets s’attachent à perfectionner l’harmonium jusqu’à l’invention de la double expression qui autorise des nuances différentes simultanées, et lui confèrent le statut d’instrument de concert, l’harmonium d’art, fabriqué à peu d’exemplaires.  Il existe de nombreuses transcriptions, associant piano et harmonium, avec aussi parfois violon et violoncelle, qui permettent de recréer l’orchestre chez soi, mais aussi des pièces originales que Franck, Saint-Saëns, Guilmant, Bizet,… ont dédiées à cet harmonium d’art. L’Ensemble Double Expression, né de la volonté de redécouvrir ce répertoire, s’est déjà attaché à sortir de l’oubli des pages majeures comme les trios et quatuors de Saint-Saëns, la messe de Clémence de Grandval ou l’importante sonate de Lefébure-Wély, tout en perpétuant la tradition de la transcription.

Plein tarif : 5 € Gratuit pour les adhérents et les -16 ans

Informations

Emmanuel Pélaprat, harmonium et direction artistique Musicien à part dans le paysage musical français, il cultive avec bonheur une carrière d’interprète aux multiples facettes, et de chercheur, deux activités complémentaires pour cet insatiable de musique, toujours à la recherche de nouvelles découvertes. Né à Toulouse, il étudie d’abord au Conservatoire de cette ville, notamment avec Jan Willem Jansen pour le clavecin et Michel Bouvard pour l’orgue, et y remporte sept récompenses, avant d’entrer au Conservatoire National Supérieur de Musique et Danse de Paris, où il obtient deux Diplôme de Formation Supérieure, mention Très Bien ; il fait partie de la poignée de musiciens qui obtint trois Premiers Prix la même année, dans des disciplines différentes. Depuis longtemps attiré par la recherche, il intègre ensuite la filière universitaire. Reçu deuxième à l’agrégation, il est nommé trois ans plus tard membre du jury de ce concours. Actuellement, il est professeur à l’université de Bordeaux III. Emmanuel Pélaprat est aussi co-titulaire du grand orgue Eugène Puget (1878) de l’église Notre-Dame du Taur à Toulouse. Conciliant son goût pour la recherche et la musique romantique, il se passionne également pour l’harmonium d’art, instrument injustement méconnu. Il a interprété la Petite Messe Solennelle de Rossini sous la direction de John Eliot Gardiner et se produit régulièrement à l’étranger. Son exigence dans l’approche des sources musicales l’ont naturellement amené vers les instruments historiques du XIXe siècle dont il possède une collection. Ses facteurs de prédilection sont Mustel pour l’harmonium et Érard pour le piano dont il joue un modèle « extra-grand de concert » de 90 notes (1884) « piano de concert le plus raffiné jamais conçu » selon E. M. Frederick.

Sonia Sempéré, soprano Elle découvre le chant avec le chœur Régional de Toulouse et devient l’élève de Guy Chauvet et Michel Philippe au Conservatoire de Tarbes et obtient les médailles d’or  à l’unanimité en chant et en musique de chambre. Elle se perfectionne auprès de G. Bacquier, R. Massard, M. Alcantarra  et L. Bond-Perry. Elle  a pu se produire  dans plusieurs festival à travers l’Europe comme soliste et travailler avec des chefs tels que M. Piquemal , J.-C Casadesus, M. Armiliato, P. Steinberg, etc

Vincent Roth, alto Né en 1974, il débute l'alto avec Sabine Toutain, puis entre en 1990 au CNSM de Paris dans la classe de Pierre-Henri Xuereb où il obtient le diplôme de formation supérieure avec mention très bien (1er prix d'alto). Il intègre ensuite la Folkwanghochschule de Essen dans la classe de Vladimir Mendelssohn et obtient le diplôme de concertiste (Konzertexamen) en 1996. Parallèlement, il étudie l’harmonie et le contrepoint avec Bernard de Crépy et la composition avec Jacopo Baboni-Schilingi (co-fondateur avec Luciano Berio du Département de pédagogie et de recherche « Tempo Reale » à Florence). Il joue en musique de chambre et en soliste avec les ensembles Accroche Note, Stravinsky, In extremis, Linea, les percussions de Strasbourg, l’orchestre philharmonique de Lorraine. Il se produit dans les festivals Musica (Strasbourg), Présences (Radio France), Ultraschall (Berlin), Musiques sacrées du monde (Fès, Maroc), Archipel (Genève), Acanthes (Metz)... En  2006, il a transcrit les Variations Goldberg de J.S. Bach pour l’orchestre «Les Siècles » (direction François-Xavier Roth) données en concerts aux Folles journées de Nantes, au festival Bach en Combrailles, au festival baroque de Mulhouse. Il enregistre en 2009 avec son père Daniel Roth (orgue) un disque en duo : J.S. Bach, J.M. Leclair, E. Chausson, M. Ravel,  C. Ney (IFO classics) et en 2012 "Voix interdites" de Ahmed Essyad avec l'ensemble Accroche Note (L'Empreinte digitale). Titulaire du Certificat d’Aptitude, Vincent Roth est professeur d’alto au Conservatoire à Rayonnement Régional de Metz-Métropole. Il donne des cours d’analyse et de musique de chambre au CEFEDEM de Lorraine.

Les Éditions Hortus Hortus, label indépendant créé en 1993, a enregistré et édité près de deux cents disques, distribués en France et à l’étranger. Spécialisé dans les œuvres pour orgue et chœur, il a présenté plus particulièrement les disques de la Maîtrise Notre-Dame de Paris, du chœur Les Éléments dirigé par Joël Suhubiette, de l’organiste Vincent Genvrin et du claveciniste Benjamin Alard. Sous la direction de Philippe d’Anchald, Hortus a édité la collection « Les Musiciens et la Grande Guerre » en 36 volumes, grâce au soutien du Ministère des armées et de la Mission du Centenaire. Cette collection fait entendre des œuvres écrites pendant la période dans les pays touchés par le conflit. Une quarantaine d’heures d’enregistrement (dont près de 5 heures de musique inédite) a ainsi été portée à la connaissance du public grâce au talent d’une trentaine d’artistes et d’orchestres français et étranger. Ses parutions sont régulièrement saluées et distinguées par la presse française et internationale.