Check our opening times and prices
Buy your ticket in advance
Prepare your visit to the battlefield

Avec Sylvie Le Ray-Burimi, conservatrice en chef du Patrimoine et Cheffe du département des Beaux-Arts et du Patrimoine du musée de l'Armée, et Annabelle Mathias, responsable de la Médiathèque d'étude et de recherche du musée de l'Armée - Invalides
Trop âgé pour être mobilisé en 1914, Félix Vallotton, se porte volontaire pour les missions d’artistes organisées par le secrétariat aux Beaux-Arts et le ministère des Armées. Il participe en juin 1917 à une mission de quelques jours à l’Est du front français, sans passer à Verdun. Depuis des mois, il suit attentivement les nouvelles du front et de la bataille de Verdun : il pressent, comme il le note dans son Journal, le 9 mai 1917 que « l’idée de la guerre est une idée intérieure ». Pour lui, peindre la guerre contemporaine ne peut plus être « peindre des tableaux de bataille ».
Sa représentation de « Verdun », achevée en décembre 1917, est toute paradoxale : il écarte toute référence visuelle au lieu, bannit toute figuration d’hommes engagés dans l’enfer, pour composer une véritable allégorie de la guerre moderne. Aucune indication ne permet de saisir l’échelle que l’artiste emploie : la scène est littéralement démesurée. Un jeu de faisceaux de couleurs balaye la toile et l’envahit : le regard les suit sans identifier de perspective. Dans ce paysage qui frise l’abstraction, les forces et les masses dominent. Vide d’hommes, sans nature ni vivant, écrasée par des forces titanesques, l’œuvre de Félix Vallotton est comprise très tôt comme l’une des représentations les plus fortes de la bataille.
Cette conférence explorera les réflexions artistiques de Félix Vallotton autour de l’Art et la Guerre avec la mise en regard de l’esquisse de Verdun, 1917 et de l’œuvre finale, réunies de manière inédite sur le Champ de bataille de Verdun.