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Maurice Ravel, compositeur et conducteur automobile dans la bataille de Verdun

  • Date
  • Place
    Verdun Memorial
  • Duration
    1h30
  • Prices
    De 0 € à 5 €
Lectures d'extraits de la correspondance de 1916 de Maurice Ravel et extraits littéraires de La Forêt de Ravel

Avec Henri Barda, pianiste, Michel Bernard, écrivain de La Forêt de Ravel et Manuel Cornejo, chercheur, spécialiste de Ravel et président-fondateur de l'Association Les Amis de Maurice Ravel.
En partenariat avec l'Association Les Amis de Maurice Ravel et les éditions Hortus.

Tarif : 5€ par personne, gratuit pour les adhérents et les enfants de moins de 16 ans

Lorsque la Première Guerre mondiale éclate, Maurice Ravel a trente-neuf ans et pourrait se dispenser de participer au conflit comme combattant. En effet, dix-neuf ans plus tôt, membre de la classe de 1895, il est exempté du service militaire pour faiblesse. Pourtant, à force d’obstination, Maurice Ravel parvient à être déclaré apte au service auxiliaire le 10 mars 1915, et il est affecté dans le service auto du 13e régiment d’artillerie. Son rêve était de s’engager dans les « aéros » comme aviateur bombardier mais il reste bloqué à Paris de longs mois à prendre des cours de conduite.
Après son passage en février-mars 1916 dans les parcs automobiles de Boulogne, Versailles, Viroflay, Pontoise, il prend le train vers l’Est le 10 mars 1916 et arrive à Bar-le-Duc où il se voit affecté à la section de transport de matériel T.M. 171. Ses missions consistent alors à dépanner des véhicules, transporter des soldats et des blessés, du ravitaillement et des correspondances militaires. Le 1er avril, il est envoyé à la citadelle déserte de Verdun, puis il est placé dans un parc automobile plus proche du front à l’Ambulance chirurgicale 13 au château des Monthairons, où il effectue des missions plus risquées.
Dans ce château, il renoue avec la musique :

 « ... Il y avait dans le vestibule du château, un excellent Érard, sur lequel, une après-midi de Dimanche, je me jouai du Chopin –c’est là que je me suis persuadé que c’est une des musiques que je préfère-. Il me semblait que depuis des siècles, cela ne m’était pas arrivé...» Maurice Ravel, Lettre à Jean Marnold, 9 mai 1916

Ce récital propose de revenir sur l’expérience vécue par Maurice Ravel comme musicien et compositeur dans la guerre, en croisant des lectures d’extraits de sa correspondance de guerre et d’extraits de l’ouvrage Les Forêts de Ravel de Michel Bernard, avec des œuvres de Chopin que l’artiste affectionnait particulièrement. Maurice Ravel fut vice-président de la société Frédéric Chopin fondée par Édouard Ganche à Paris, en 1911.