Les soldats sculpteurs allemands à l’œuvre dans le secteur de Verdun pendant la Première Guerre mondiale

Carte-photo légendée « soldats-tailleurs de pierre pour nos héros (Thiécourt) ». Sculpteurs à l‘œuvre sur des ouvrages funéraires, 1914-1915. © Collection Denis Mellinger.

Carte-photo légendée « soldats-tailleurs de pierre pour nos héros (Thiécourt) ». Sculpteurs à l‘œuvre sur des ouvrages funéraires, 1914-1915. © Collection Denis Mellinger

Avec Denis Mellinger, sculpteur meusien
Mardi 13 septembre 2022 – 18h
GRATUIT, réservation conseillée via le formulaire


Au sein de l’armée allemande, des sculpteurs et des tailleurs de pierre sont recrutés en 1914-1915 parmi les hommes mobilisés et sont réunis dans des ateliers pour mettre leur savoir-faire au profit de l’armée. Ils sont employés dans la construction de baraquements de cantonnement ou dans les services funéraires pour réaliser des stèles et des monuments funéraires. Des carrières d’extraction de pierre s’ouvrent autour de Saint-Mihiel, dans le sud meusien, terre riche en calcaire de bonne qualité. Parallèlement à cette production de commande, des sculpteurs anonymes utilisent la pierre de calcaire tendre, local, pour réaliser des objets d’ « artisanat de tranchée ».

Dix années de recherche en collaboration avec une équipe de passionnés de la Grande Guerre, a permis à Denis Mellinger, sculpteur meusien et restaurateur du patrimoine sculpté, d’amorcer le recensement de ce patrimoine peu connu et fragile : des traces épigraphiques sur des abris, des stèles aux emplacements des anciens cimetières provisoires, des reliquats d’artisanat de tranchées…Pour conserver les traces de ce patrimoine et le faire connaître au grand public, Denis Mellinger effectue de nombreux moulages de ces sculptures, précieux témoignages de l’activité artistique des soldats allemands dans le sud meusien.

Biographie

Denis Mellinger travaillant sur un monument. © Corinne MellingerDenis Mellinger est sculpteur et passionné par le patrimoine sculpté laissé par les soldats de la Première Guerre mondiale dans le secteur de Saint-Mihiel (55). Depuis des années il travaille à l’étude, la conservation et la restauration de ces vestiges. Il participe à la connaissance et à la préservation de ces éléments patrimoniaux en effectuant des moulages avant que ces témoignages fragiles ne disparaissent. Il collabore régulièrement avec le Service Régional de l’Archéologie et a participé à l’élaboration de plusieurs articles sur la Grande Guerre : « À l’Est, du nouveau ! » (Archéologie de la Grande Guerre en Alsace et Lorraine), « Vestiges de guerre en Lorraine » (Le patrimoine des conflits mondiaux), « Conflits et progrès scientifiques et techniques en Lorraine à travers les siècles » (Comité d’Histoire Régionale).